Philip Kyle publie la première biographie en français du roi Charles III. L’histoire d’un destin formé dans l’ombre de sa mère Elizabeth II et d’un homme engagé très tôt.
La reine est morte… vive le roi ! « C’est un roi unique qui sera couronné le 6 mai », précise Philip Kyle, son biographe franco-britannique, passionné par la couronne depuis l’enfance et qui a travaillé à la fondation fondée par Charles, alors prince de Galles, a été créée pour aider réintégration. des jeunes défavorisés, « depuis 1976 un million de jeunes en ont bénéficié ». Un homme élevé pour être roi, qui a attendu dans l’ombre d’une mère charismatique jusqu’à l’âge de 74 ans pour enfin régner.
Surnommé le prince taré
De lui, la presse populaire a enregistré les déboires de mariage avec Diana, ses disputes plus récentes avec son fils Harry, mais Philip Kyle préfère mettre en avant l’homme qui a toujours été fiancé, « ce n’était pas un prince oisif ». Très tôt il s’est investi dans l’environnement et contre la pollution, en 1970 ce n’est pas du tout un combat à la mode, mais aussi pour les jeunes défavorisés durement touchés par le chômage, pour les quartiers urbains… Cet homme a dû s’inventer une vie pendant 50 ans avant qu’il ne prenne la route. Trône, il savait que sa mère n’abdiquerait jamais. Certains de ses engagements ont pu choquer, en Angleterre on le surnommait le prince fou ».
Juste un roi, il a été invité à prononcer un discours au Cop 27 en Egypte en novembre dernier, mais Liz Truss, l’éphémère Premier ministre, l’en a empêché, « devenu roi, il a un devoir de réserve ».
« Il a du charisme »
Fils de…, époux de…, père de… Charles III. doit désormais s’affirmer comme roi. « Il a du charisme, il est chaleureux, assure son biographe. Plus on travaille sur lui, plus on le trouve beau. C’est un homme empathique et pas du tout séparé de son époque. Il prépare son sacre, plus sobre. car « On ne comprendra plus une excuse de faste, accueillir des représentants d’autres religions alors qu’il est le garant de la foi anglicane, il a une approche plus moderne », notait Philip Kyle, qui, de l’ombre à la lumière, le destin d’un King dissèque qui s’est également engagé à moderniser la monarchie britannique.