Toutous, minous, piou-pieux et toute la clique à deux, quatre pattes et plus, à nageoires… ils ne sont pas oubliés en ce début d’année. Henry-Jean Servat, son référent d’élection, multiplie les bonnes résolutions d’un règne animal, autant que faire se peut, doux comme un agneau. Ceux-ci, sortant d’un créneau bienveillant et caressant, même si le conseil municipal chargé de la protection des animaux, n’hésite pas, parfois, à piquer la race humaine…
1. Une infirmerie pour goélands
Une sorte de dispensaire, où toutes les mouettes blessées seront soignées, choyées, soignées puis relâchées. Henry-Jean Servat en rêve. Cela devrait être fait dans les prochaines semaines. Où? « Il sera installé dans le parc Phoenix, où, avec l’accord du maire, nous avons obtenu deux chambres. Nous installerons des volières indépendantes, mais nous avons besoin de quelqu’un pour s’en occuper, car les goélands sont des oiseaux individuels. » Une capacité d’accueil titulaire est en train de passer ses diplômes pour animer cette structure. Ce sera la première infirmerie pour goélands en France. On pourra aussi l’étendre aux pigeons, mais pas dans les mêmes salles. »
2. Ils marcheront sur la Prom’
La deuxième marche triomphale des animaux aura lieu le 26 mars. Comme toujours, sur la mer. Comme toujours, ouvert à tous. « L’année dernière, cette marche est arrivée à la fin du carnaval. Cette fois, nous l’avions prévue pour célébrer le printemps qui commence le 21 mars. » Puis, le 26, à 10h, rendez-vous à Rauba Capeù, départ à 10h45 pour un cortège qui réunit chiens, chats, chevaux de la police municipale, ânes, mulets, lamas… Tous les animaux sont les bienvenus, du moment comme ils sont. ils se comportent bien et ne sont pas agressifs. L’an dernier, « 500 chiens ont répondu à l’appel. Je pense que pour l’édition 2023, nous en aurons un millier. » Tous ces petits marcheront le long de la mer, sur le trottoir et ils marcheront jusqu’à Negrescu. Ici, où pendant des décennies, le propriétaire du palais a travaillé pour tous les animaux. « Cette marche lui rendra hommage. On y associe Mylène Demongeot, elle aussi amie des animaux et récemment décédée, Muriel Marland-Militello, députée qui a déposé les premiers amendements anti-corrida à l’Assemblée nationale et bien sûr, Brigitte Bardot, qui fait l’animal cause le combat de sa vie. » Après la promenade, un verre vous sera offert sur la plage du Negresco.
3. Cent vingt mains pour nourrir les chats libres
Demain, à 15h30, en mairie, Henry-Jean Servat offrira la galette des rois aux acteurs de la protection animale de Nice, dont les 60 mangeoires gratuites pour chats sur le territoire de la ville. Pour donner croquettes et pâtée aux chatons sans maître, sans foyer, ces bénévoles disposent d’une carte, qui leur permet d’agir en toute légalité sur le terrain « au cas où d’autres riverains viendraient chercher des poux sur leur tête ». Pour obtenir ce visa alimentaire, renouvelable tous les ans, vous devez vous adresser au bureau animalier, 5, rue Gabriel-Fauré, où sont également distribués des sacs de nourriture. « Vous ne pouvez obtenir la carte que si vous appartenez à une association de protection des chats. »
4. Si vous vivez seul (e) avec un animal
Votre seul compagnon ou compagne est un chien, un chat, un poisson rouge… Personne chez vous. Et si vous preniez la « carte animal de compagnie à la maison » ? Cette carte nationale, transmise par le service animalier de Nice, vous permet de ne pas laisser votre personne protégée à l’abandon en cas d’accident, d’hospitalisation… Sur celle-ci, vous pouvez voir les coordonnées. les services d’urgence, les services sociaux… si vous ne pouvez pas vous occuper de votre animal. « Il est en place depuis deux ans et il rassure beaucoup de monde, notamment les personnes âgées, éloignées de leur famille ou qui n’en ont plus. »
5. En balade éducative canine
Nouveauté cette année : les balades du dimanche avec les conseils d’un éducateur canin. Ces balades ont lieu le dimanche matin, à partir de 11h, au départ de la mairie principale, rue de L’Hôtel-de-Ville. « On vient avec notre chien et on part par groupe de 8 ou 10, profitant, à pied, des notions de base pour une vie sociable et collective en toute quiétude parmi des congénères de tous bords. » Prix : 15 euros. Précisions de l’adjoint au maire pour la protection des animaux : « La municipalité surveille cette activité, mais ne prélève pas un sou. » Sur inscription uniquement au 06.66.15.62.35.
Autres souhaits, projets… A vos idées!
Les Niçois qui ont des idées visant à améliorer le sort des animaux, sont invités à venir proposer à la municipalité, à Henry-Jean Servat. L’élu reçoit des professionnels de la protection animale tous les jeudis en début d’après-midi. Les particuliers qui souhaitent présenter une suggestion ou simplement montrer leur animal, peuvent prendre rendez-vous à la commune, où celle-ci est « disposée à recevoir tout le monde ».
On parle de créer des refuges pour chats qui vivent librement à Nice. Ou exactement ? Nous ne savons pas encore. « La Ville les achètera ou les fera construire, puis les collaborateurs municipaux ou les associations s’en occuperont. »
Satisfaction : « J’ai fait porter plainte à la ville, systématiquement, pour toute atteinte à l’intégrité de l’animal. »
Sur certaines pratiques : « Evidemment faire campagne contre la tauromachie, la chasse et la pêche au vif. Je ne vois pas comment on pourrait reprocher à un élu contraint par la souffrance des animaux d’avoir cet engagement. Je voudrais que Nice se déclare ville anti-corrida. ville qui veut être exemplaire pour les animaux est contre la tauromachie, et aussi contre la chasse. »
Aide financière : « Je m’engage à ce qu’il y ait une dotation globale de 18 750 euros, qui sera votée par le conseil municipal, pour les associations de protection animale, dont 4 000 euros destinés à Cheval Libre 06, qui accueille les personnes maltraitées ou en retrait chevaux et qui en a particulièrement besoin ».
Un groupe de propriétaires de chiens est régulièrement rappelé à l’ordre par la police municipale, car ils laissent leurs chiens sans laisse, tôt le matin, en haut de la colline du Château. Ils demandent un permis leur permettant d’oublier la laisse autour du cou de leurs « quatre pattes » entre 7 et 9 heures du matin, là où Louis XIV fit irruption dans la citadelle au XVIIe siècle. Henry-Jean Servat a raison, mais, hiérarchie oblige, il soumettra la validation de la demande à qui de droit…